Histoire
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Nous relatons ici partiellement l’écrit daté du 08 mai 1902 réalisé par Monsieur CARALP, instituteur à LOUBENS suite à ses recherches personnelles.

Le document original beaucoup plus complet quant à la géographie physique, administrative, économique et relatant les us et coutumes de cette époque à LOUBENS est conservé en Mairie – Témoignage inestimable.

Donnons la parole à Monsieur CARALP….. en 1902.
Le mot Loubens signifie, je crois, pièges à loups. Cette étymologie me paraît rationnelle, car ces animaux étaient très communs dans l’Ariège il y a quarante ans, et les bois de Loubens leur offraient un asile des plus sûrs.

Quoi qu’il en soit, la commune a une origine fort ancienne, mais inconnue. Un de ses seigneurs, du nom de Four ou Dufour, figurait au nombre des croisés dans l’une des expéditions de la Terre Sainte.

En Février 1299, des coutumes furent accordées par les deux co-seigneurs du lieu : le Comte de Foix Roger IV et Bernard d’Arnave, en vue de fonder une Bastide. La charte fut confirmée en Août 1299 par le Comte de Foix, Roger Bernard III, et en Février 1301 par Bernard de Loubens qui tenait le fief en paréage.

Avant la Révolution, le territoire de Loubens appartenait en entier au Comté de Foix.

Les seigneurs de Loubens avaient primitivement fixé leur résidence au lieu de la Tour, position agréable au milieu d’une plaine charmante, d’une végétation luxuriante, à 185 mètres au sud du village.

Sur les débris des épaisses murailles de l’antique château s’élève une modeste maison de campagne qui n’a conservé de la demeure primitive qu’une tourelle servant de cage d’escalier.

Un large fossé subsiste encore en partie autour de cette habitation et sert de déversoir aux eaux qui descendent du village, pour les conduire dans la belle prairie de la Tour.

En 1832, on découvrit dans le sous-sol de la forteresse quatre caveaux d’une profondeur uniforme de près de trois mètres, qui furent démolis pour faire place à une étable à bœufs.

Un cinquième caveau contigu à l’un des premiers fut découvert en février 1864 ; un gros anneau était scellé à la voûte, et l’on releva sur le sol deux grosses chevilles mesurant vingt centimètres de long sur cinq de diamètre. L’édifice qui porte aujourd’hui le nom de château servit de résidence aux seigneurs de Loubens postérieurement à celui de la Tour. C’est une charmante habitation bourgeoise, fraîchement restaurée et agréablement située à 175 mètres au nord du chemin de grande communication n°9.

L’église de Loubens est également fort ancienne, ses épaisses murailles, comme celles du presbytère, qui porte encore le nom de Prieuré, ont été en partie construites avec le grès des carrières de Baulou, pierre qui n’existe pas sur le territoire de la commune de Loubens.

Les seules archives communales remontant au-delà de la Révolution française consistent dans quelques actes de l’état civil tenus par M. le Curé de Loubens et Cazaux, de 1747 à 1784.

Le 30 mai 1884, ces archives se sont enrichies de deux livres terriers, que la famille Solères tenait de M. le Chevalier de Saubiac, dernier descendant des seigneurs de Loubens, et dont elle s’est gracieusement dessaisie en faveur de la commune.

Le plus ancien de ces livres, comprenant le Consulat de  Loubens, Cazaux et la Freylé, appartenant à M. le Comte de Rabat, sous la juridiction de M.M. de Saubiac, père et fils, seigneurs de Loubens et autres lieux, date du 13 septembre 1635. Le second est daté du 23 octobre 1752.